Que nous cache-t-elle la prochaine étape transitoire, qui devrait bientôt commencer, avec la formation du nouveau gouvernement?
Selon un récent sondage, 60% des tunisiens sont persuadés que le dialogue national permettra de ramener la paix sociale et politique, et d'assurer au pays le calme nécessaire au bon déroulement des prochaines élections. Le pourcentage avancé, très exagéré, devrait être, à mon avis, divisé par deux, pour rester proche de la réalité. Peu de tunisiens, en effet, sont aussi confiants que Cheikh Ghannouchi dont la béatitude, sur le petit écran, a fortement irrité les plus grands de ses inconditionnels. Ses assurances, celles du Secrétaire Général de l'UGTT, du Président de la Constituante, et les propos mielleux des députés dissidents, qui ont repris leurs sièges à l'hémicycle du Bardo, ne peuvent, en effet, occulter de nombreux sujets de grande inquiétude, qui ne poussent guère à l'optimisme.